Erreurs de traduction

Des erreurs, nous les traducteurs en faisons à l’occasion. De vraies coquilles, je vous dis, mais lorsqu’on nous les reproche, nous ne faisons guère les malins.
Pourtant, à voir celles des autres, franchement, ça nous fait tout chaud au coeur.
Soyons donc un brin hypocrite pour une fois, car qui ne se trompe jamais est soit Dieu (encore que, à voir le monde…), soit un mécanisme sans coeur ni âme.

Voici quelques exemples piqués chez la concurrence. Un peu facile de dire ensuite que les traductions, «nous les donnons à l’extérieur».
C’est tout au plus prétendre que ce que vous dites, votre oreille ne l’entend pas, que ce que vous écrivez, votre oeil ne le perçoit point. Sur trois niveaux, maintenant: «Comment voulez-vous que je comprenne ce que je dis, si je ne l’entends pas?»

Allez faire un tour chez nos amis canadiens. Vous savez, ceux qui traduisent lorsque nous dormons déjà depuis un petit moment: «Vos 150 pages commandées ce soir = livraison de votre traduction demain matin à 8h00, sans supplément.»

Chez nos amis canadiens

Remettons-en une couche

Et en Suisse:

LA BAISE AU BOIS DORMANTE ET LES FRUIS DE LA MÛRE
Le traducteur aurait dû davantage se concentrer sur son texte que sur les lèvres de sa copine. Le reste de la traduction est à l’avenant: les fruis (sic!) sont de moyenne à grande (taille?), rouge foncé au singulier est par contre correct. Ou est restée la traduction de «Mittelstarker Wuchs»? La place ne suffisait plus à «croissance semi-vigoureuse» ou «moyenne», probablement, ou alors n’amenait rien de plus au texte. Dans ce cas, d’accord.

LA BONNE FEMME VENDUE
Pour excuse, la Migros vendait aussi des bonhommes en pâte, mais la traduction est tout de même tirée par ce qui nous sépare du ciel.

VOUS REPRENDRIEZ BIEN DUF…
Cela nous arrive régulièrement si l’on traduit au mot à mot. Je ne compte pas les «und» à la place de «et» qui restent en plan.

Cela m’en rappelle une autre que nous destinions à notre ami Auderset: «C’est blanc oder c’est noir?»